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ETATS-UNIS

SAN DIEGO, CALIFORNIE

San Diego4-Califormie-Copyright P.TREGUE

DIMANCHE 16 FÉVRIER 2020

 

Un soleil resplendissant. Au déjeuner, à l’hôtel, de grands écrans s’animent de sourires ravageurs d’hommes jeunes et beaux : les pilotes des bolides du circuit automobile de Daytona (Floride). C’est l’Amérique triomphante. En Californie, elle se revendique multiraciale. Si, en Floride, les pilotes des courses automobiles sont exclusivement des blancs, en Californie les noirs prédominent dans les sports collectifs, notamment dans le basket, dont les matches endiablés animent les murs de tous les lieux de restauration. Dans les rues de San Diego, il n’est pas rare de croiser des hommes et des femmes à la peau foncée et aux cheveux très noirs. Ce sont peut-être des descendants des autochtones, les Kumeyaay, dominés à partir de 1542 par les Espagnols qui débarquent sur la côte ouest du Pacifique, dans le lieu qui allait devenir San Diego, sous la conduite du portugais João Rodrigues Cabrilho.

J’ai pris le « trolley » (en fait un train urbain électrique) pour aller découvrir un bord de baie très urbanisé. Tout est bilingue ici, anglais et espagnol, témoignant de l’Histoire tourmentée des relations entre Etats-Unis et Mexique dont la frontière est toute proche.

A Convention Center, au pied de palmiers, au terme de la promenade Martin Luther King un grand monument renvoie les rayons solaires. Une scie métallique circulaire en train de sectionner les chaines de l’esclavage. Je réalise que le défenseur des droits civils est mort assassiné en 1968, il y a donc plus d’un demi-siècle. Dans ces premières décennies du vingt-et-unième siècle, la violence reste au cœur de la civilisation nord-américaine, et dans celui du monde, alimentée par des régimes économiques très inégalitaires.

Au Centre de Congrès j’ai eu le plaisir de retrouver Fei, un ami chinois, qui bénéficiant de sa double nationalité étatsunienne et chinoise, a pu franchir sans encombre les mailles de sécurité du coronavirus, et Mohamed, un de mes anciens doctorants, employé dans un centre de recherche à Bristol, dans une Grande-Bretagne qui vient de larguer les amarres avec l’Europe.

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