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MAROC

CHRONIQUE MAROCAINE

Kénitra-Copyright_P.TREGUER.JPG

MARDI 17 AVRIL 2018

 

Retour au Maroc. Je réalise que cela fait 46 ans que j’ai posé le pied pour la première fois sur la terre d’Afrique. Et pourtant l’impression est toujours un peu la même. Un choc thermique en descendant de l’avion à Rabat-Salé. Une terre sèche, presque poudreuse, retenue pourtant par les racines du printemps. A la sortie de l’aéroport l’automobile ultra moderne d’Abderrahman  (« le même modèle que celui du président Macron ») traverse la très longue forêt de Maamoura, peuplée de chênes-lièges, particulièrement résistants à la sécheresse ambiante, et que l’on soulage tous les trois, quatre ans de leur épaisse écorce protectrice. A leur pied de vertes pelouses, où paissent de nombreux troupeaux de moutons encadrés par de jeunes bergers qui chevauchent un âne, à l’ancienne…

La route débouche sur Kenitra, une ville de 450 000 habitants, bouleversée de part en part, pour préparer l’arrivée du TGV qui la reliera cette année à Tanger et à Casablanca. L’impression d’un chantier permanent. Par chance notre escale échoue dans un hôtel traditionnel, au design digne d’un lointain 20ème siècle. Bien qu’appelé Ambassy, il n’a rien d’un gite haut de gamme, avec des volets qu’il faut hisser à la main pour donner à la lumière du soleil une chance de pénétrer dans la chambre le jour, ou qu’il faut forcer à descendre pour avoir un peu d’obscurité quand la nuit tombe. Mais l’hospitalité est à la hauteur de la tradition marocaine et la recette de tagine de poissons sans égale. Quand on a un petit creux il suffit de traverser la rue pour commander un pain délicieux ou un succulent jus d’avocat.

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