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Air du temps

REFLEXION SUR L'EVOLUTION DU MONDE

1er  septembre 2025

L’ONU et la montée en puissance de l’océan

Dans un monde de plus en plus fractionné les négociations internationales sous l'ombrelle de l'ONU sont-elles encore utiles pour l'avenir de l'humanité? Quel rôle jouent les instances de l’ONU dans la reconnaissance du rôle de l’océan en matière de régulation climatique et de biodiversité ?

Denis Bailly (IUEM-UBO) répond à ces questions.

Figure 1 Denis Bailly NB 2.jpg

Denis Bailly, maitre de conférences à AMURE basé à l’Institut Universitaire européen de la mer (IUEM) (crédit : AMURE/IUEM)

La décennie des sciences océaniques (2021-2030) des Nations Unies arrive à mi-parcours. Elle a déjà donné lieu à nombre d’initiatives dans le cadre du multilatéralisme et de la diplomatie océanique (Encart 1). J’ai demandé à Denis Bailly (1) (Figure 1), économiste à AMURE (2), l’une des unités de recherche de l’IUEM au Technopôle Brest-Iroise, très impliqué dans la Plateforme océan climat (3) (POC) et dans les conférences internationales, de nous faire part de son analyse et de son expérience quant au rôle de l’ONU en général et plus précisément quant à la montée en puissance de l’océan au niveau international.

 

Encart 1. L’océan monte en puissance à l’ONU

2022 : One Ocean Summit à Brest et 2ème conférence des Nations Unies sur l’océan à Barcelone.

2023 :  adoption du traité sur la haute-mer (dit « BBNJ ») à New York et conférence sur la décennie des sciences océaniques à Barcelone.

2025 : 3ème conférence des Nations Unis sur l’océan (UNOC) à Nice ; négociations en cours pour l’adoption du volet exploitation du code minier au sein de l’Autorité Internationale des Fonds Marins (AIFM) et celles pour un traité visant à mettre fin à la pollution plastique, y compris dans l’océan, sous l’égide du Programme environnement des Nations Unies (UNEP).

Paul Tréguer (PT) : Dans un monde de plus en plus fractionné, les négociations internationales sous l'ombrelle de l'ONU sont-elles encore utiles pour l'avenir de l'humanité ?

Figure 2 Alter eco.jpg

Figure 2. Le monde fractionné du 21ème siècle : est-ce la fin du multilatéralisme ?

(crédit : Alternatives économiques (4)

Denis Bailly (DB) :

C’est comme si tu posais la question: maintenant qu’on se fait la guerre, faut-il mettre les diplomates au chômage ! Je pense qu’au contraire il faut activer tous les lieux de concertation, notamment ceux offerts par l’ONU pour maintenir et développer les négociations sur les points chauds. Sinon, nous entrons dans une situation analogue à celle de la 2ème GM et il faudrait attendre la fin des conflits majeurs en cours avant de reconstruire des instances de concertation internationales, acceptées par toutes les nations, et dotées de réels pouvoirs de contrôle et de juridiction. Nous n’en sommes heureusement par là mais c’est l’avenir qui nous dira comment la situation évolue…

La gouvernance mondiale et le multilatéralisme, ce n’est pas possible qu’ils n’existent plus pour l’humanité. Sinon, cela voudrait dire que cette dernière est dans un état de dislocation très élevé. Encore une fois, je ne crois pas que nous en soyons à ce niveau. Pour moi la question est plutôt: en ces temps de conflits exacerbés (Figure 2) où sont les diplomates ? Que font-ils quand, sur le terrain, on s’envoie des bombes !

S’agissant de l’Europe, dans une période où les priorités nationales viennent au premier plan, est-elle naïve ? Doit-elle se replier aussi ? Rester le témoin de la bonne conscience de l’humanité ? Dans le nouveau contexte économique mondial est posée la question du modèle de gouvernance : modèle démocratique très ouvert sur les citoyens, démocraties illibérales ou verticales, un mode de gouvernance où on sépare totalement l’économique et le politique?

Dans la phase actuelle, ces modèles de gouvernance se jaugent et s’affrontent sur les terrains diplomatiques, médiatiques, et d’efficacité économique.

S’agissant des Etats-Unis, on ne peut pas dire qu’ils aient jamais été champions du multilatéralisme : une grande partie des traités des traités internationaux que nous venons d’évoquer ci-dessus, ils ne les ont jamais signés. Dans ce contexte, la Chine a beau jeu de faire le bon élève, tout en jouant sa propre partition et en suivant ses propres intérêts.

Je rappelle que la création de l’ONU est issue de la 2ème guerre mondiale et que précisément son rôle est d’offrir des solutions pour résoudre les conflits. Je voudrais souligner le succès que la Conférence de Rio, l’un des grands moments du multilatéralisme onusien, avec les conventions internationales qui en sont sorties et aussi la création de l’IPCC (climat) en 1988 et de l’IPBES (diversité) en 2012 (Figure 4). A partir des années 90, ce sont les enjeux de l’environnement et du développement durable qui prédominent dans les débats, par rapport aux périodes précédentes où la paix, puis le développement, étaient les enjeux majeurs. Dans la période actuelle tout est sur la table en même temps : la paix, le développement, les droits humains, la liberté du commerce international, l’environnement.

Donc, un vrai chantier qui génère de la confusion et un multilatéralisme à la peine comme l’illustrent les difficultés des négociations à l’AIFM sur l’exploitation minière profonde (voir ci-dessous) ou celle qui n’ont pas abouti pour un instrument juridiquement contraignant pour arrêter la pollution plastique, y compris dans l’océan.

PT : S'agissant de la reconnaissance de l'importance de l'océan en matière de climat et de biodiversité, en quoi les différentes négociations des instances de l'ONU ont-elles permis de progresser ?

DB : Depuis les années 1990 est effectivement apparu un fort mouvement pour la prise en compte de l’importance de l’océan au niveau géopolitique, économique, stratégique, environnemental et pour réinvestir la question de l’océan à la fois sur le plan de la gouvernance et sur le plan de l’économie. Avec la mention de l’importance d’une gestion intégrée de la mer et des littoraux dans l’Agenda XI, déclaration politique issue du sommet de la terre de Rio de Janeiro en 1992, l’océan prend toute sa place dans les différentes déclinaisons du concept de développement durable. Des concepts tels que la gestion intégrée des zones côtières, la politique maritime intégrée ou la gestion éco-systémique du milieu marin se déploient progressivement en Europe et partout dans le monde.

Encart 2. Le concept d’« économie bleue »

DB : Depuis 2010 est monté en puissance le concept d’« Economie bleue ». Dans un contexte de difficultés économiques, l’agenda « Croissance et emploi » marque le pas sur la dimension environnementale du développement durable. Grâce notamment à l’action de différents lobbies de l’économie maritime, dont les clusters maritimes européens, l’océan est promu comme une des frontières à investir, réservoir d’opportunités économiques inexploitées. Ce concept a été porté à un haut niveau lors du « Sommet de la Terre Rio+20 » organisée par l’ONU à Rio de Janeiro en 2012. La planification de l’espace maritime est dès lors promue comme cadre de développement d’une économie bleue souhaitée durable.

C’est une dynamique intéressante que de voir des sujets particuliers tels que le développement durable, la gestion intégrée des zones côtières, la planification des espaces maritimes, l’économie bleue mis en avant dans des réunions internationales, particulièrement aux sommets de la Terre qui se tiennent tous les 10 ans. Dans la foulée, ces concepts retombent en pluie fine. Tout le monde, au niveau international, se met à prendre des initiatives politiques pour leur donner corps, ce qui se traduit ensuite par des normes, des règlements, et des directives pour ce qui est de l’Europe. Et la recherche est aussi mobilisée. À noter aussi que si Rio 1992 a conduit à l’adoption de trois grandes conventions internationales, dont celle sur les changements climatiques et celle sur la diversité biologique, Rio 2012(5) a débouché sur l’adoption des Objectifs de Développement durable (ODD) dont un, l’ODD 14, est spécifiquement dédié aux questions liées à l’océan.

 

Figure 3 One Ocean.jpg

Figure 3. Cette image symbolise la logique des sommets «One ocean » organisés sous l’égide de l’ONU. L’océan est unique, ses différents éléments sont reliés par la circulation globale ici représentée par le « tapis roulant » imaginé par Wallace Broecker, avec les courants de surface (en rouge) s’enchainant avec les courants profonds (en bleu) (crédit : Wikipedia).

Les conférences politiques, tels les sommets de la Terre organisés par l’ONU depuis 1972, sont une forme intéressante du multilatéralisme. Elles formalisent une vision des problématiques du moment, débouchant selon les cas sur des initiatives très structurantes tels que des nouveaux traités ou plus simplement un cadre conceptuel censés apporter de la cohérence dans l’action publique à l’échelle globale. Comme l’UNOC organisée en juin 2025 à Nice, ces sommets de la Terre mobilisent le monde politique et la société civile, le monde associatif des ONG mais aussi le monde économique, et au-delà, le monde religieux ainsi que les forces sociales et syndicales. C’est ainsi que les questions liées à l’océan ont progressivement percolé dans des cadres plus formels, non spécifiquement dédiés à l’environnement ou aux activités maritimes. Mais aussi que la dynamique du multilatéralisme purement dédié à l’océan s’est trouvée renforcée. 

On dit souvent en France que la prise en compte de l’océan dans l’accord de Paris de la COP Climat 2015 a été porté par la France à travers le rayonnement de la Plate-forme Océan Climat (POC). Mais il ne faudrait pas oublier les autres forces qui ont agi dans ce sens au niveau international, en particulier celles portées par le Chili. A la COP Climat 2015 le mot « océan » est effectivement apparu pour la première fois dans un accord de ce type. Depuis, dans les COP Climat qui ont suivi et dans les instances de la convention, l’océan est vraiment mis à l’agenda avec le soutien de coalitions d’Etats. Plusieurs groupes de travail explorent les interactions océan – climat et travaillent sur le thème du « carbone bleu » et la prise en compte des solutions fondées sur l’océan dans les contributions déterminées nationalement (CDN) pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou pour l’adaptation au changement climatique. A chaque COP, la POC est active dans ce processus. Elle participe à de nombreuses coalitions, avec le Chili et Monaco, dans le cadre de la convention climat,

À l’UNOC 2025, le Brésil et la France, rejoints par l’Australie, les Fidji, le Kenya, le Mexique, Palaos, et la République des Seychelles, s’engagent à inclure l’océan dans leurs stratégies nationales climatiques (CDN) révisées dans le cadre de l’Accord de Paris. Ces CDN constituent la clé de voûte des efforts déployés par chaque État pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour limiter le réchauffement à 1,5°C et pour renforcer la résilience. Elles représentent le plus haut niveau de volonté politique dans les processus de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). L’objectif est de faire en sorte que la prochaine COP 30 Climat, qui se tient au Brésil en novembre 2025, ait un focus particulier sur l’océan, acteur du climat, et donc que plus d’états s’engagent à considérer l’océan comme solution par rapport aux problématiques d’atténuation et d’adaptation. C’est précisément l’objet du « Blue NDC(6) Challenge ».

 

Figure 4 IPCC IPBES.jpg

Figure 4 : IPPC (7) (Intergouvernemental Panel on Climate Change) et IPBES (8) (Intergouvernemental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) sont deux bons exemples de dialogues multilatéraux organisés sous l’égide de l’ONU

(crédit : IPPC et IPBES).

La convention sur la diversité biologique (CDB) est, comme la convention Climat, le résultat des sommets de la Terre.  C’est dans ce cadre qu’ont été adoptés des objectifs d’élargissement des Aires Protégées, dont les Aires Marines Protégées (AMP) pour ce qui est de l’océan. Initialement de 10%, l’objectif a été revu à la hausse tous les 10 ans. Le cadre global biodiversité Kunming-Montréal adopté lors de la COP 15 de la CDB l’a fixé à 30% pour 2030. Il existe de nombreuses formes juridiques et opérationnelles d’AMP. Pour ce qui est de la CDB proprement dite, la discussion se fait autour de la notion d’aire marines d’importance écologique ou biologique (EBSA). Mais ce n’est qu’une labellisation par la CDB, sur la base d’une évaluation menée par un comité d’expert, sans conséquence pratique tant qu’un ou plusieurs Etats, ou une organisation régulatrice d’une activité, ne s’en est saisi. Ces EBSAs sont parfois critiquées et le processus de désignation a été rediscuté à la COP 15 de Montréal souvent appelée « COP Bleue », car elle a réellement pris en compte l’importance de l’océan. Dans ce domaine, la SOI (Sustainable Ocean Initiative) du secrétariat de la convention joue un rôle central. Elle est financée depuis 15 ans par la France, l’Allemagne et la Corée. À noter que celle-ci anime un forum qui se tient tous les deux ans, en liaison avec les organisations régionales des pêches et les conventions des mers régionales (voir Air du temps du 1er mars 2025).

Donc, dans les deux conventions Climat et Biodiversité on voit l’océan apparaitre de plus en plus et donner lieu à des réflexions spécifiques et autonomes. Il faut dire que cette montée en puissance de l’océan dans les conventions internationales est accélérée par les conférences océan de l’ONU. La conférence « Our Ocean » sur la protection des océans qui se tient annuellement depuis 2014 à l’initiative de John Kerry, a aussi donné un sérieux coup de pouce pour la reconnaissance de l’océan par les instances internationales, y compris au niveau politico-financier.

PT : Dans sa déclaration finale(9) UNOC 2025 prévoit l’organisation d’une « première COP Océan » en 2026. De quoi s’agit-il ?

 

Encart 3. Des sommets de la Terre aux COP

- Outre les grandes conférences telles les sommets de la terre ou les conférences océans des Nations Unies, ce qui fait vivre le multilatéralisme ONUsien ce sont les Conférences des parties, les fameuses COP (Conferences of Parties).

- Les « parties » sont les états signataires de traités internationaux. Les COP sont convoquées sur une base régulière pour négocier les conditions de mise en œuvre d’un traité particulier. C’est le lieu où les Etats négocient et s’engagent politiquement.

- Dans la foulée de Rio+20 l’ONU a défini des objectifs de développement durables (ODD). L’ODD 14 vise la conservation et l'utilisation durable des océans, des mers et des ressources marines. L'existence humaine et la vie sur terre sont tributaires d'un océan et de mers en bonne santé. L'océan fait partie intégrante de notre vie sur terre.

- Dans ce cadre, l’Assemblée Générale de l’ONU a accepté la proposition conjointe de Fidji et de la Suède d’organiser une conférence de suivi de l’ODD14. Elle s’est tenue à New-York en 2017 et a généré suffisamment d’enthousiasme pour que les états et l’ONU considèrent de la renouveler. Il y a donc des « conférences océan des Nations-Unies » qui en principe se réunissent tous les 3 ans. La seconde a eu lieu à Lisbonne en 2022, avec un retard de 2 ans dû à la pandémie. La prochaine est prévue en 2028 et une dernière devrait faire le bilan à l’échéance des ODD en 2030.

DT : L’idée initiale de la diplomatie française était que l’UNOC devienne la COP de la convention de Montego Bay de 1982 sur le droit de la mer (UNCLOS). Mais l’ONU n’a pas suivi. En effet « Montego Bay » c’est l’esprit du droit de la mer. Elle établit des principes juridiques qui se traduisent dans des dispositions telles que les Zones économiques exclusives (ZEE) et qui irriguent l’action de toute une série d’instances régulatrices dans des domaines aussi divers que le transport maritime, la pêche, l’exploitation minière ou la protection de l’environnement. Il n’y a donc pas lieu de négocier en continu l’UNCLOS qui fait simplement l’objet d’une réunion régulière des Etats parties pour le suivi de sa mise en œuvre. L’élément nouveau dans le paysage c’est la convention dite

« BBNJ » (Biodiversity Beyond National Juridiction).

Il s’agit d’un nouvel accord se rapportant à la Convention de Montego Bay, et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale (BBNJ). Il a été adopté le 19 juin 2023 par la Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale réunie sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies. Il s'agit du troisième accord de mise en œuvre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Cet accord doit être ratifié par 60 états pour entrer en vigueur et les engagements ainsi que l’architecture institutionnelle de l’accord seront négociés et mise en œuvre dans le cadre d’une Conférence des parties (COP). Selon les termes de l’accord, seuls les Etats ayant ratifié l’accord avant le 15 septembre 2025 pourront voter à la première COP de BBNJ qui devrait se réunir en 2026 si, comme le laisse espérer la dynamique créée par la conférence de Nice, 60 états ratifient BBNJ dans les mois qui viennent. En ce sens, ce sera une « première » COP purement Océan. Toutefois son objet est limité à BBNJ. Les décisions et recommandations dans le cadre de BBNJ ne pourront donc porter que sur la conservation en haute mer. La cohérence indispensable entre la conservation en haute mer et dans les espaces sous juridiction nationale dépendra de la volonté des états à agir dans ce sens, ce qui est conforme à l’esprit du droit de la mer mais moins évident lorsque certains intérêts nationaux sont en jeu.

PT :  Quel est l’enjeu pour les ressources minières profondes ?

DT : elles sont effectivement concernées car elles relèvent de la « haute mer ». Il y a recouvrement des mandats entre BBNJ et l’Autorité internationale des fonds marins AIFM (10).

L’AIFM se préoccupe également de conservation, c’est-à-dire de protection des écosystèmes marins, car cela fait partie de son mandat et est inscrit dans la convention du droit de la mer. C’est l’un des aspects des discussions en cours au sein des instances de l’AIFM qui se réunissent chaque année en mars et en juillet. Toutefois l’AIFM a un mandat unique qui est de réguler l’exploration et l’exploitation minière. Entre autre aspects, l’articulation entre les dispositions du code minier qu’élabore l’AIFM et les règlements en matière d’études d’impacts en cours de rédaction par BBNJ, reste à construire. Dans la présente situation il est possible que BBNJ finalise des règlements avant que les partenaires impliqués dans l’AIFM n’arrivent à s’accorder sur le code minier. Dans ce cas, ce sont les dispositions de BBNJ qui l’emporteront.

 

Encart 4. Des rencontres uniques pendant les conférences internationales de l’ONU

Denis Bailly : La première conférence internationale à laquelle j’ai participé c’est la COP 15, à Paris. J’étais au stand de l’Université de Bretagne Occidentale pour la Plateforme Océan Climat, dans la zone verte, celle de la société civile.

Alors que ministres et chefs d’états discutent dans l’espace de la zone bleue, se dirige vers notre stand une personne qui se présente :

- Je suis le Ministre des ressources naturelles de Madagascar.

- Que pensez-vous des négociations en cours ?

- L’océan c’est vraiment important !

Et le dialogue s’engage.

 

A l’UNOC 2025, à Nice, nous avons mobilisé beaucoup de députés, de ministres, d’hommes et femmes politiques autour du projet d’Université des Nations-Unies(11) que l’UBO porte depuis plus de 10 ans avec le Campus Mondial de la Mer(12).

 Ce sont ce type de rencontres que l’on peut faire dans ce type d’évènement internationaux et c’est vraiment unique !

 

1.  Denis Bailly, thèse de l’Université de Rennes 1. Economie des ressources naturelles communes : la gestion des bassins conchylicoles (1994).

2.  AMURE = Centre de droit et économie de la mer, UMR 6308 (UBO, CNRS, Ifremer, IRD) basée à l’IUEM.

3.  POC : https://ocean-climate.org/

4. Alternatives économiques, Atlas du nouveau désordre mondial, juillet août 2025, n°460.

5. la Conférence des Nations unies sur le développement durable 2012, dite Rio+20, a eu lieu du 20 au 22 juin 2012 au Brésil. Elle est dans la continuité du Sommet de Rio de 1992, dont elle marquait le vingtième anniversaire.

6. NCD= Nationally Determined Contributions

7. IPCC=GIEC, https://www.ipcc.ch/languages-2/francais/

8. IPBES, wikipedia.org/wiki/Plateforme_intergouvernementale_scientifique_et_politique_sur_la_biodiversité_et_les_services_écosystémiques

9. https://it.ambafrance.org/UNOC-3-95-pays-signent-l-appel-de-Nice-pour-un-Traite-ambitieux-sur-les

10. https://www.isa.org.jm/wp-content/uploads/2023/07/AIFM_rapport_annuel_du_SG_2023_Chapter1.pdf

11. https://www.univ-brest.fr/fr/actualite/lassemblee-nationale-adopte-le-projet-dimplantation-de-linstitut-ocean-de-luniversite-des

12. https://www.campusmer.fr/

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